lundi 10 septembre 2012

Lancement de l'année pastorale 2012 dans l'archidiocèse de Québec

        Organisé au Montmartre canadien, le 6 septembre 2012, ce forum a regroupé prêtres, diacres, agents et agentes de pastorale du diocèse de Québec. Après l’accueil et les échanges  autour du petit-déjeuner, les participants se sont retrouvés dans la grande salle des conférences. 

           Linda Boucher nous y accueille par une chanson très évocatrice. Puis le diacre Michel Grenier prend la parole et adresse un mot de bienvenue à Mgr Lacroix et à ses auxiliaires, ainsi qu’à tous les participants. Avant la première conférence, Mgr Lacroix demande à chacun de regarder autour de soi pour apprécier la diversité des personnes engagées au service du peuple de Dieu dans l’archidiocèse de Québec.

Se tourner vers le Centre
        Jetant un regard rétrospectif sur certains points importants de ses discours précédents au sujet du lancement des années pastorales 2010 et 2011, il a demandé que tous nous puissions nous tourner davantage vers Celui qui est au centre de notre vie chrétienne afin de recevoir l’énergie nécessaire pour aller à la rencontre de nos frères et sœurs. 

          Ce recentrement sur le Christ permet à tous et à chacun de prendre conscience de notre mission évangélique. Et pour nous mettre au parfum du thème du jour, il nous a invités à marcher tous ensemble pour la mission, en vue de bâtir une église plus missionnaire et évangélisatrice !  

           Puis, la parole est accordée au diacre Michel Grenier qui invite l’abbé Alain Roy, orateur du jour, à bien vouloir se présenter. On a noté qu’il est prêtre du diocèse de Montréal, curé à Pointe-Claire sur l’île de Montréal. Il fut responsable de la pastorale jeunesse, chargé de cours au grand séminaire et à l’université de Montréal, curé à Laval. Il est actuellement responsable du Service de pastorale liturgique et sacramentelle du diocèse de Montréal, donne des conférences et des retraites dans différents diocèses. Il est aussi auteur d’un livre intitulé : Une église sans domicile fixe, publié en avril 2010 aux éditions Médiaspaul.

Un monde en mutation 
           A travers un exposé simple et clair, il nous a brossés quelques jalons d’une spiritualité de la mobilité et de la mission. D’entrée de jeu, il nous a mis au parfum d’un monde en mutation, où la mobilité est toujours au rendez-vous : voyages, circulation automobile, l’immigration gigantesque des personnes vivant ailleurs que dans leur pays d’origine, tout cela nous aide à aller à la découverte d’un Dieu qui n’est plus immuable, mais un Dieu du camping, qui fait camper et décamper.

           C’est donc un Dieu qui bouge et qui fait bouger tous ceux et celles qu’il veut mettre en marche. Un Dieu qui s’est plus révélé à des nomades, à des hommes et des femmes en quête de l’inconnu, des pèlerins toujours en mouvement. C’est un Dieu qui, pour le trouver, il faut bouger. D’Abraham jusqu’aux Rois Mages, en passant par l’expérience des enfants d’Israël, on est au contact d’un Dieu de la bougeotte.

Se déplacer
           Et dans un monde qui bouge, le ministre de Dieu est appelé à vivre une mobilité géographique partagée, laquelle lui permet d’être toujours en mouvement. Selon lui, il faut que le ministre se déplace pour aller vers les gens, les rencontrer dans le train-train de leur vécu ordinaire. Cependant, compte tenu de certains paramètres qui ne dépendent pas toujours de lui, il sera aussi préférable que les baptisés partagent cette mobilité, pour lui faciliter la tâche. 

             En effet, se déplacer pour l’autre est toujours une chose agréable. Et à cet égard, la visitation de Marie est évocatrice, du fait qu’elle nous rappelle c’est Dieu qui, le premier, est venu vers nous. En visitant sa cousine Élisabeth, Marie lui a partagé sa propre expérience de Dieu. Et partager son expérience avec les autres les valorise, leur redonne l’espérance et c’est aussi une façon de leur dire qu’ils ont du prix à ses yeux et qu’Il les attend même au-delà de la mort.  

          Se déplacer, c’est aussi  aller vers les pauvres, côtoyer ceux et celles qui sont différents de nous, c’est  pratiquer l’art de s’abandonner, en apportant dans notre sac de missionnaire l’amitié qui sauve de la sécheresse pastorale. Car plus l’église sera en déconfiture, plus l’amitié sera notre confiture. Par ailleurs, communion, encouragement, prière, relecture personnelle de ce que nous vivons, amour d’un ‘chez soi’ agréable, foi, travaux manuels,…ne sont pas à négliger.

          Enfin, une belle eucharistie a clôturé cette merveilleuse journée. Dans son homélie, Mgr Lacroix nous a replongés dans les profondeurs de l’aventure du Christ, nous invitant, comme Jésus à ses disciples, à avancer au large, à faire un saut dans la foi, une foi qui s’enracine dans la parole du Christ…

Sébastien Bangandu, a.a.

Le Montmarte canadien  

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