Bien chers frères et sœurs,
A
une semaine de Noël, l’heure est à l’empressement. Car la fête va bientôt
commencer. Ici et là, tout a déjà pris un air de fête. Dans les magasins et
centres d’achats, c’est une véritable effervescence : la ruée vers les
cadeaux. Chacun veut partager sa joie et son bonheur avec les autres. Et cela
est légitime car la joie est faite pour être partagée. Ainsi, elle ne se garde pas pour soi. Elle se
communique, se transmet. Elle est essentiellement contagieuse dans son
expansion en ce sens qu'elle se propage et affecte toute personne.
Bien plus, elle est promise
à toute personne qui, comme Marie, place sa foi dans le Seigneur. Rien ne peut
nous détourner de ce bonheur. C'est d'ailleurs la grande promesse de Jésus
lui-même : «Votre joie, personne ne pourra vous la ravir.» (Jn 16, 22) Mais on ne partage
pas spontanément avec tout le monde, avec n’importe qui. De manière générale,
le partage des joies et même des difficultés de l’existence se fait avec les
gens qu’on aime, en qui on a confiance. Voilà qui motive la visite de Marie à
sa cousine Elisabeth.
Mais si nous étions
dépourvus de cette dimension-là, nous serions à l’intérieur d’une sorte de
bulle, des monades sans fenêtre (Leibniz). Au contraire, je crois que nous ne
sommes jamais totalement seuls dans notre expérience du monde. Bien sûr, on
peut décider de se couper de tout, d’aller vivre sur une île déserte, de rester
sans relation avec les autres, mais cet isolement est pour une part illusoire.
Car, à partir du moment où l’on vit en société, du fait qu’on est un être
parlant, qu’on pense avec des mots et dans une langue humaine, on est d’ores et
déjà dans un rapport de partage avec l’humanité.
A l’approche du grand jour
de notre rédemption, le récit de la visitation rappelle à tous que Dieu est
toujours présent et agissant dans nos vies. Quelle que soit la manière, quel
que soit le mode, Dieu se dit dans notre vie. Il nous comble dès lors de sa
joie et nous invite à la rayonner tout autour de nous. Comme Marie, Dieu nous appelle à l’aventure
du partage de la joie. Joie d’avoir foi aux promesses infaillibles de Dieu. Car
Marie est heureuse surtout pour avoir cru à l’accomplissement des paroles qu’elle
se faisait le plaisir de garder dans son cœur.
Enfin, célébrer Noël dans
l'esprit de la visitation, c'est reconnaître les bienfaits qui nous viennent de
la part de Dieu en prêtant davantage attention aux besoins de l'autre et en partageant
avec nos frères et sœurs la joie qui nous vient de lui. Comme Marie qui se hâte
de partager sa joie, que l'empressement de notre cœur nous rende attentifs à la
voix du Seigneur et disponibles à pouvoir la diffuser en nous et autour de
nous.
Sébastien Bangandu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire