Bien
chers frères et sœurs,
Aujourd’hui,
il est courant d’entendre parler de ‘berger’, de ‘pasteur’, ou encore de ‘oint
de Dieu’… Toutes ces dénominations désignent des guides, des personnes
responsables des communautés chrétiennes. Logiquement, Jésus, en tant que
responsable de l’église, est, lui aussi pasteur. Mais pourquoi lui veut se
mettre en exergue, en se nommant ‘bon pasteur’ ? Que fait-il de plus que
les autres bergers et pasteurs que nous connaissons ?
Eh
bien, les réponses à ces questions sont à chercher dans le texte même de l’évangile
qui nous est proposé en ce 4e dimanche de Pâques, appelé aussi ‘journée
mondiale pour les vocations’. D’abord, Jésus est le bon berger parce que ses
brebis écoutent sa voix. Rappelons-nous que Jésus est lui-même la parole, le
verbe de Dieu. Et en tant que tel, il est déjà en nous : « Oui, la parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur,
afin que tu puisses lui obéir (Dt 30, 14 ; Rm 10,
8).
Ensuite,
Il connaît ses brebis : « Avant que je t'aie formé dans le ventre de ta
mère, je te connaissais. Avant que tu ne sois sorti de son sein, je t'avais
consacré... » (Jr 1, 5-6) Le Christ ne nous connaît pas parce qu’un jour nous
avons fait sa connaissance. Il nous connaît bien avant notre venue dans ce
monde. Il n’a rien à voir avec les pasteurs de ce monde, qui ne peuvent connaître
que superficiellement. Cette connaissance profonde de l’humain lui permet d’en
prendre profondément soin.
Enfin,
ses brebis le suivent et il leur donne la vie éternelle : « Le
voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que
les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. » (Jn 10, 10)
Pendant que nos pasteurs terrestres s’évertuent à diminuer la vie des brebis, à
les rançonner, Jésus, lui, se dessaisit de sa vie au bénéfice de ses brebis. Ce
faisant, il montre qu’il nous aime d’un amour éternel et que rien, ni la mort,
ni la vie, ne peut nous séparer de son amour (cf. Rm 8, 31-39).
Bien
plus, Jésus reconnaît la grandeur de Dieu qui lui a confié ces brebis que nous
sommes. Ainsi, il est différent des pasteurs de ce monde qui ne croient qu’en
eux-mêmes. L’union au Père est un signe éloquent de son obéissance et de sa
confiance indéfectible au Père.
Nous
sommes le peuple de Dieu, son troupeau. C’est lui qui nous a faits. Puissions-nous
marcher sur les traces du Christ, bon Berger qui ne cesse de se dépenser pour
notre bonheur, afin de découvrir, au quotidien, le visage du Dieu d’amour. Prions
pour qu’à travers la voix du Bon Pasteur, nous nous sentions tous fiers d’être
appelés à devenir des témoins du Christ ressuscité, chacun et chacune selon la
mesure de grâces que le Christ nous accorde.
Sébastien Bangandu, aa
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