mardi 16 avril 2013

Homélie du 4e dimanche de Pâques C : La joie du don!


Bien chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, il est courant d’entendre parler de ‘berger’, de ‘pasteur’, ou encore de ‘oint de Dieu’… Toutes ces dénominations désignent des guides, des personnes responsables des communautés chrétiennes. Logiquement, Jésus, en tant que responsable de l’église, est, lui aussi pasteur. Mais pourquoi lui veut se mettre en exergue, en se nommant ‘bon pasteur’ ? Que fait-il de plus que les autres bergers et pasteurs que nous connaissons ?

Eh bien, les réponses à ces questions sont à chercher dans le texte même de l’évangile qui nous est proposé en ce 4e dimanche de Pâques, appelé aussi ‘journée mondiale pour les vocations’. D’abord, Jésus est le bon berger parce que ses brebis écoutent sa voix. Rappelons-nous que Jésus est lui-même la parole, le verbe de Dieu. Et en tant que tel, il est déjà en nous : « Oui, la parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu puisses lui obéir (Dt 30, 14 ; Rm 10, 8).

Ensuite, Il connaît ses brebis : « Avant que je t'aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais. Avant que tu ne sois sorti de son sein, je t'avais consacré... » (Jr 1, 5-6) Le Christ ne nous connaît pas parce qu’un jour nous avons fait sa connaissance. Il nous connaît bien avant notre venue dans ce monde. Il n’a rien à voir avec les pasteurs de ce monde, qui ne peuvent connaître que superficiellement. Cette connaissance profonde de l’humain lui permet d’en prendre profondément soin.

Enfin, ses brebis le suivent et il leur donne la vie éternelle : «  Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. » (Jn 10, 10) Pendant que nos pasteurs terrestres s’évertuent à diminuer la vie des brebis, à les rançonner, Jésus, lui, se dessaisit de sa vie au bénéfice de ses brebis. Ce faisant, il montre qu’il nous aime d’un amour éternel et que rien, ni la mort, ni la vie, ne peut nous séparer de son amour (cf. Rm 8, 31-39).

Bien plus, Jésus reconnaît la grandeur de Dieu qui lui a confié ces brebis que nous sommes. Ainsi, il est différent des pasteurs de ce monde qui ne croient qu’en eux-mêmes. L’union au Père est un signe éloquent de son obéissance et de sa confiance indéfectible au Père.

Nous sommes le peuple de Dieu, son troupeau. C’est lui qui nous a faits. Puissions-nous marcher sur les traces du Christ, bon Berger qui ne cesse de se dépenser pour notre bonheur, afin de découvrir, au quotidien, le visage du Dieu d’amour. Prions pour qu’à travers la voix du Bon Pasteur, nous nous sentions tous fiers d’être appelés à devenir des témoins du Christ ressuscité, chacun et chacune selon la mesure de grâces que le Christ nous accorde.

Sébastien Bangandu, aa

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