Bien
chers frères et sœurs,
Plusieurs
d’entre nous se désolent parfois du fait que Noël ait ainsi perdu sa
signification religieuse dans notre société moderne. C'est bien dommage, mais
il ne faudrait pas s’en faire une montagne.
En
fait, la commercialisation et la « paganisation » sont des phénomènes irréversibles
qui ne datent pas d'aujourd’hui. Et quand les marchands font en ces quelques
semaines de fêtes une part importante de leurs bénéfices, on ne peut négliger
la portée de Noël dans notre société, qu'elle soit d'influence religieuse ou
laïque.
Au
contraire, nous devrions nous réjouir que Noël soit, petit à petit, devenu une
fête universelle qui fait désormais partie du patrimoine mondial des valeurs de
générosité, partage, de solidarité et d'ouverture à l'autre.
A Québec tout comme ailleurs, on
voit d’innombrable événements mettre en
lumière la nécessité du partage pour justement donner à Noël sa signification
unique. Les
collectes de nourriture pour les banques alimentaires, les « Noël des
enfants » et d’autres gestes du même genre sont autant d'exemples d'une
société qui a peut-être occulté la signification religieuse de Noël, mais qui,
par ailleurs, n'en porte pas moins à l'avant-plan des valeurs chrétiennes
actuelles et pertinentes.
Fête
conviviale, célébration universelle, Noël ne laisse personne indifférent. Elle offre à tous et à toutes une occasion
unique de se tourner vers notre prochain, comme Dieu s'est tourné vers
l'humain, en prenant chair en Marie. Voilà pourquoi Noël ne se dépouillera
jamais vraiment de sa signification religieuse et que tous les efforts pour les
occulter resteront vains.
Plutôt
que de demeurer nostalgiques du bon vieux temps, réjouissons-nous du regard
nouveau que nous sommes appelés à jeter sur Noël. Puisque les valeurs de
charité et de solidarité, d’entraide qu’il nous permet de partager avec le
monde ne font que renforcer davantage nos liens humains et hâter la venue de
Celui qui doit venir.
Enfin, c’est bientôt Noël, une fois de plus a-t-on envie de dire. Alors
quoi? Qu’est-ce que cela va changer pour moi, pour toi ? Dieu se donne et
s’incarne dans notre monde, dans nos vies. C’est une certitude. Mais s’il se
donne en plénitude à chacun, encore faut-il l’accueillir. Et personne ne fera
le chemin à la crèche pour moi, pour toi. C’est une
liberté qui doit s’exprimer. Il est donc temps pour chacun d’oser son
« oui » au Dieu qui se donne.
Joyeuses Fêtes de Noël !
Sébastien Bangandu, aa
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