Bien chers frères et sœurs
Depuis leur rencontre avec
Jésus, les disciples de Jésus nourrissaient tous, ou du moins certains, un rêve
insatiable : siéger dans son royaume (cf. Mc 10, 37). Maintenant qu’Il est
ressuscité, vainqueur de tous ses ennemis, mais surtout de la mort, pourquoi ne
pas déjà procéder à l’établissement de ce règne tant attendu? Contre toute
attente, le voilà qui monte au ciel. Il s’en retourne vers son Père, laissant à
ses disciples l’impression d’une mission inachevée.
Nous savons pourtant que
Jésus lui-même ne cessait de préciser, pour qui voulait l’entendre, que son
Royaume n’était pas de ce monde. Cependant, il n’est pas question pour Jésus
n’inciter ses disciples à mépriser le monde. Il s’agit plutôt de regarder
autrement ce monde, en travaillant à lui restituer son sens originel, celui du
lieu véritable de la manifestation de Dieu.
En effet, en montant au
ciel, le Christ nous démontre que nous sommes avant tout des êtres de passage, des
pèlerins de l’Inconnu, dont le bonheur
vient, malgré les épreuves et les vicissitudes, de notre capacité à
trouver la nourriture dont nous avons besoin sans jamais rien accumuler, ni
vouloir s’installer. Par conséquent, il nous invite tous à vivre dans une
constante dynamique du provisoire, tendus vers les réalités d’en haut (Col 3,
1-2).
Bien plus, ce moment
d’absence-présence de Jésus parmi ses disciples est un point de non retour,
dans ce sens qu’il les oblige désormais à prendre leur responsabilité en main. Il
est vrai que le Christ les a préparés trois ans durant à cette mission, mais on
sait combien les disciples ont démontré leur incapacité à faire comme leur
Maître (cf. Mt 17, 14-21). Ainsi, bien qu’apparemment absent, Jésus demeure
toujours présent à leur vie, à travers l’Esprit Saint consolateur.
Laissons-nous donc conduire
par ce même Esprit, pour que revigorés par sa présence et son action
bienveillante, nous affermissions notre marche vers le Royaume à venir. Puisque,
comme les disciples, nous sommes chargés de l’exceptionnelle mission de faire
de toutes les nations des disciples.
Sébastien
Bangandu, aa
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