mardi 3 juin 2014

Pentecôte A : L'Esprit Saint, une lumière sur le sentier de la foi



Bien chers frères et sœurs,

Le courage des Apôtres à proclamer la bonne nouvelle en ce jour de pentecôte est étonnant. Eux qui autrefois étaient retranchés dans leur cachette, de peur d’être dénichés par les Juifs en fureur, sont aujourd’hui capable de braver la peur pour s’afficher, affirmant avec force la victoire du ressuscité. En effet, la peur qui a gagné les Apôtres après la mort de Jésus ressemble fort à celle qui paralyse aujourd’hui l’Église, l’obligeant ainsi à se fermer aux appels du monde et l’Esprit.

La solennité de la Pentecôte vient sans doute nous réinterroger sur notre ouverture au monde de ce temps et sur notre docilité au souffle de l'Esprit Saint. Il est vrai que dans notre prière, nous implorons souvent son assistance et sa guidance. Pourtant, sans parfois nous en rendre compte, notre docilité à l'Esprit Saint devient du coup un appel à ce que l'Esprit lui-même soit docile à nos requêtes. En effet, accueillir l'Esprit c’est agréer ce don gratuit que Dieu nous fait. C'est laisser Dieu nous modeler, nous recréer, nous porter, nous mouvoir.

Cela s’effectue à travers la rentabilisation des dons variés reçus de Lui (cf. 1 Co 12,4). Et c’est surtout lorsque la vie des croyants est authentiquement ouverte aux motions de l’Esprit qu’elle devient vraiment missionnaire. Alors, poussés par ce même Esprit, certains découvrent l’audace de se lancer dans l’évangélisation, sous toutes ses formes : le service des pauvres, l’accompagnement des personnes malades, l’enseignement, etc.

On le voit, le don de l'Esprit est personnel, mais son action est collective et universelle, ainsi que le démontre le récit de la Pentecôte. « Ils furent tous remplis de l'Esprit Saint » (Ac 2, 4). Il y a donc universalité du don et une valorisation de la foule qui témoigne. Avec l'envoi de l'Esprit Saint, à la Pentecôte, c'est de manière éminente le début de la mission de l'Église qui commence; une mission qui va jusqu’à transcender l’ardeur individuelle.

Enfin, si l’Esprit nous est donné, s'il nous est insufflé, c'est dans le but de nous transformer à sa ressemblance, autant que cela est possible. Nous sommes donc appelés à donner libre cours à  l'action divine, en ouvrant nos cœurs au souffle de l'Esprit Saint. Cela signifie renouer avec sa vie de foi. Une foi vécue, agissante, audacieuse, consciente de ses limites, mais toujours rayonnant d’espérance. 

Sébastien Bangandu, aa

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