vendredi 4 juillet 2014

Homélie du 14e dimanche ordinaire A : La vie, un léger fardeau...



Lectures: 1ère lecture: Zc 9, 9-10
                2ème lecture: Rm 8, 9. 11-13
                Évangile:  Mt 11, 25-30

Bien chers frères et sœurs,

           Notre façon d’appréhender la réalité, de considérer les choses et les événements peut avoir beaucoup d’influence sur notre vie, dans ce sens qu’elle peut fixer les limites tout comme elle peut élargir l’horizon de nos vues. Parfois, avoir un tout petit recul peut modifier toute la perspective d’un problème, d’une préoccupation, d’un souci. Du coup, ce qui semblait sans issue nous révèle soudainement une ouverture, du seul fait que nous avons osé regarder les choses autrement. Combien de déceptions aurions-nous évitées si nous n’avions pas limité notre regard aux apparences extérieures, aux retombées immédiates de nos problèmes? 

          L’Évangile de ce jour nous invite à ne jamais apposer le sceau de l’échec à tout ce qui nous arrive d’apparemment souffrant, avant d’en faire part, en toute simplicité, à Celui qui sans cesse est là, au cœur de notre vie, pour nous épauler. Nous sommes invités à nous laisser saisir par la grâce de la simplicité qui traverse toute l’histoire de la rencontre de Dieu avec son peuple. Cependant, nous savons tous que la vie chrétienne n’est pas facile puisque chemin faisant, on se rend effectivement compte que suivre Jésus, témoigner de lui peuvent devenir un « fardeau » qu'on peut peiner à porter. C'est pourquoi le Christ invite à se tourner vers lui pour se réconforter grâce à sa Parole et son exemple. 

          Finalement, il importe de savoir que les difficultés inhérentes à ce choix ne sont que temporaires, et partant minimes par rapport au but que nous poursuivons : entrer dans une relation filiale avec le Père. Il ne s'agit nullement d'un affadissement, mais d'un encouragement à tenir bon, à persévérer, même si tout semble perdu. C’est dans cette confiance et cette humilité que se cache la véritable grandeur de notre Dieu : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits », c'est-à-dire ceux et celles qui ont appris à vivre l’abandon, la foi en Dieu. Et tout ce qui leur arrive est pour eux un motif d’action de grâce qui ouvre le champ d’un possible qu’aucune difficulté ne peut altérer.
Sébastien Bangandu, a.a.

Aucun commentaire: