Lectures : 1ère lecture : Lv 19, 1-2. 11-18
Évangile : Mt 25, 31-46
Bien
chers frères et sœurs,
L’amour.
C’est encore de lui qu’il s’agit. Il parait que ce sentiment qui agite sans
relâche l’espèce humaine est en crise. Nous ne savons pas aimer. En fait, on
peut distinguer plusieurs façons d’aimer, selon l’objet qui en est la cause. Mais
l’expérience de la vie quotidienne nous fait toujours sentir que l’amour se
situe bien au-delà de toutes ces considérations. C’est pour cela que l’amour
est une valeur sure.
Puisque
c’est une valeur sure qui nous révèle Dieu en personne, l’amour est pour ainsi
dire l’unité de mesure sur base de laquelle s’effectuera le jugement dernier. C’est
dire qu’il n’y a aucune vertu qui dépasse l’amour. Comme l’indique l’apôtre
Paul dans son premier livre aux Corinthiens, ‘les prophéties seront dépassées,
le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. Mais l’amour
ne passera jamais’ (1 Cor 13, 8). C’est que pour Dieu, tout geste fraternel motivé
par l’amour ne passe jamais inaperçu.
Et puisqu’il la valeur sure, c’est encore sur base de
l’amour que se fonde la perfection. Ainsi, pour être parfait, il n’est
nullement pas question de mener une existence sans péché ou de faire des choses
merveilleuses, sinon de reconnaître humblement nos limites face au grand
commandement de l’amour.
La perfection ne se cherche pas dans
les nuages. Elle se vit au quotidien à travers des gestes fraternels, allant
jusqu’aux plus banales, que nous posons en faveur de ceux et celles qui nous
entourent et qui sont dans le besoin. Ce n’est pas nécessairement dans ce monde
que nous comprendrons leur portée.
D’où
cette surprise du côté des bons comme des mauvais. C’est dire tout simplement que
c’est seulement à la consommation des temps, dans la gloire finale que les élus
comprendront la profondeur de leurs gestes de charité, lorsque ceux-ci se
transformeront en la solidarité du Christ avec les déshérités de notre monde. D’où
l’importance pour ses disciples que nous sommes d’avoir un amour réel pour le
prochain et une charité vraiment agissante.
Le
Carême est pour ainsi dire, le champ d’entrainement dans lequel le Seigneur
nous appelle à agir. Prions pour que nous soit donné le courage du geste
fraternel pour ceux et celles qui le nécessitent.
Sébastien Bangandu, a.a.
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