lundi 6 mars 2017

Lundi de la 1ere semaine de Carême A: L'amour, une valeur sure...



Lectures : 1ère lecture : Lv 19, 1-2. 11-18
                 Évangile : Mt 25, 31-46

Bien chers frères et sœurs,

L’amour. C’est encore de lui qu’il s’agit. Il parait que ce sentiment qui agite sans relâche l’espèce humaine est en crise. Nous ne savons pas aimer. En fait, on peut distinguer plusieurs façons d’aimer, selon l’objet qui en est la cause. Mais l’expérience de la vie quotidienne nous fait toujours sentir que l’amour se situe bien au-delà de toutes ces considérations. C’est pour cela que l’amour est une valeur sure.

Puisque c’est une valeur sure qui nous révèle Dieu en personne, l’amour est pour ainsi dire l’unité de mesure sur base de laquelle s’effectuera le jugement dernier. C’est dire qu’il n’y a aucune vertu qui dépasse l’amour. Comme l’indique l’apôtre Paul dans son premier livre aux Corinthiens, ‘les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. Mais l’amour ne passera jamais’ (1 Cor 13, 8). C’est que pour Dieu, tout geste fraternel motivé par l’amour ne passe jamais inaperçu.

                Et puisqu’il la valeur sure, c’est encore sur base de l’amour que se fonde la perfection. Ainsi, pour être parfait, il n’est nullement pas question de mener une existence sans péché ou de faire des choses merveilleuses, sinon de reconnaître humblement nos limites face au grand commandement de l’amour.

            La perfection ne se cherche pas dans les nuages. Elle se vit au quotidien à travers des gestes fraternels, allant jusqu’aux plus banales, que nous posons en faveur de ceux et celles qui nous entourent et qui sont dans le besoin. Ce n’est pas nécessairement dans ce monde que nous comprendrons leur portée.

D’où cette surprise du côté des bons comme des mauvais. C’est dire tout simplement que c’est seulement à la consommation des temps, dans la gloire finale que les élus comprendront la profondeur de leurs gestes de charité, lorsque ceux-ci se transformeront en la solidarité du Christ avec les déshérités de notre monde. D’où l’importance pour ses disciples que nous sommes d’avoir un amour réel pour le prochain et une charité vraiment agissante.

Le Carême est pour ainsi dire, le champ d’entrainement dans lequel le Seigneur nous appelle à agir. Prions pour que nous soit donné le courage du geste fraternel pour ceux et celles qui le nécessitent.

Sébastien Bangandu, a.a.

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