Lectures : 1ère
lecture : Jr 18, 18-20
Évangile : Mt 20, 17-28
Bien chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, dans ce passage de l’Évangile, il est
question d’honneurs et des gloires. Mais on n’y parvient pas par magie. C’est
parfois au prix des sacrifices et d’humiliations qu’on y arrive. Jésus profite
de la demande des fils de Zébédée pour instruire ses disciples sur ce que doit
être la vraie ambition du disciple.
En présentant cette demande à Jésus, la mère des fils
de Zébédée n’a pour ambition que de garantir un avenir meilleur pour ses fils. Elle
passe, non sans raison, pour le type des mères orgueilleuses et ambitieuses, qui
veulent voir leurs fils et filles évoluer et émerger dans la vie. Son ambition
est franche, sans aucun brin d'hypocrisie. Le vœu de la mère des fils de Zébédée est sans doute celui
de tout être humain, parce qu’elle se dissimule au fond du cœur de chacun et
chacune de nous.
Les
premières places, tout le monde y prétend. On sait combien pour les obtenir on peut si
facilement passer par de basses compromissions, quelquefois par des marchés avilissants.
La réponse de Jésus est non seulement une instruction pour ceux qui sont en position
d’autorité dans la communauté, mais c’est aussi la révélation importante
concernant sa mission au monde. Il n’est pas venu pour imposer son autorité. Il
est venu pour servir et donner sa vie en
rançon pour la multitude.
Mais
Dieu demeure toujours fidèle. Il nous donne parfois au-delà de ce que nous
osons demander. Dans sa sagesse et sa bonté, Il a substitué au rêve de la mère
des fils de Zébédée une réalité meilleure et plus haute. En effet, si elle n'a pas été exaucée au moment-même de
sa demande, elle a vu finalement toutes ses ambitions magnifiquement dépassées.
La destinée de Jacques et de Jean en est
la parfaite illustration.
En
effet, tous deux ont eu l'honneur de faire partie du trio apostolique admis dans
l'intimité de Jésus. Puis ils l’ont suivi dans la gloire du Thabor et dans
l'agonie de Gethsémané. Ils ont également pris part à la gloire de sa
résurrection. Finalement, chacun d’eux a donné un témoignage éloquent de sa vie
illuminée de la clarté du Ressuscité.
Enfin,
Jean et Jacques sont bien dignes, tous
deux, d'être à la droite et à la gauche du Fils de l'homme, dans le royaume du
Ciel. Comme quoi, Dieu seul connaît le secret de nos destinés. Que la joie de le
servir nous suffise, en attendant de le retrouver dans la gloire de l’éternité
!
Sébastien Bangandu, a.a.
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