Lectures : 1ère lecture : Ezékiel
18, 21-28
Évangile : Mt 5, 20-26
Bien
chers frères et sœurs,
Le
Christ nous invite au dépassement. Il nous appelle à nous démarquer du comportement des scribes
et des pharisiens. En fait, ce que Jésus leur reproche à ces derniers c’est leur légalisme
étroit qui fait qu’ils se cantonnent à obéir aux lois qu’ils enseignent sans
vraiment les vivre eux-mêmes.
La
justice des scribes et des pharisiens était une justice de façade. Leur cœur était
loin de Dieu. Le nôtre aussi. La vraie justice commence à l’intérieur pour
gagner petit-à-petit l’extérieur. Si la colère n’est pas maîtrisée et éradiquée
à la racine, elle va s’étendre, proliférer. Par la suite elle poussera à
l’insulte qui, une fois proférée, appellera sans doute une riposte. Et cette
dernière conduira à l’affrontement irréparable qui ouvrira la porte au meurtre
qu’on aurait pu éviter en apaisant la colère.
Ne
pas commettre de meurtre, personne n’en doute. Tout le monde sait que ce n’est
pas bon. Point n’est besoin d’être savant pour le mieux comprendre. Mais le
Christ veut que nous allions plus loin. Car ce qui cause la mort ne vient pas directement
de l’extérieur de l’être humain. La mort n’est pas seulement une réalité physique,
elle vient de loin. Avant de se matérialiser à travers des actes extérieurs,
elle a déjà inoculé notre intérieur. Elle a déjà rendu nos paroles et nos
pensées mortifères. Et c’est cela qui envenime notre relation avec le prochain
et avec Dieu.
Si
la Loi interdit de tuer, Jésus, Lui, remonte à ce qui est à l’origine du
meurtre: la colère. Ainsi, la simple rancœur envers le prochain affecte incontestablement
notre propre ambition spirituelle. En conséquence, se trouve aussi affectée la
valeur de l’offrande sur l’autel, si nous ne sommes pas réconciliés avec notre
prochain. Car le geste d’intention ne suffit pas si notre cœur n’est pas apaisé
par l’effet de la réconciliation.
Pour
terminer, notons que la loi du Seigneur est une loi d’amour. Par conséquent, c’est
son observation qui nous rapproche de la perfection. Cela est d’autant plus vrai
qu’aux yeux de Jésus, même la prière, l’offrande à l’autel, passent après cette
priorité absolue qu’est la charité.
Sébastien Bangandu, a.a.
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