Lectures :
1ère lecture : Gn 37, 3-4. 12-13a. 17b-28
Évangile : Mt
21, 33-43. 45-46
Bien chers frères
et sœurs,
Chacun
de nous juge. D’une manière ou d’une autre. Il n’existe pas, à vrai dire, de
gens qui ne jugent pas. Mais s’il y en a certains qui s’abstiennent de juger, c’est
souvent par peur soit de se tromper, soit d’être jugés à leur tour, soit par fidélité aux
injonctions morales et éducatives ou bien finalement pour éviter à tout prix un
éventuel conflit.
Mais
ce n’est que lorsque nous passons de l’altérité à l’altération, que nous
polluons le jugement. En fait, il y a certaines personnes qui, par manque de
confiance en eux-mêmes, vont trouver
comme moyen, pour exister, d’être en lutte contre les autres. C’est ce qu’on
peut constater dans l’Évangile d’aujourd’hui.
En
fait, les grands prêtres et les anciens du peuple sont toujours en opposition
avec Jésus. Par ailleurs, ils n’acceptent jamais leurs propres limites et
fautes. En entendant Jésus parler des vignerons homicides, les grands prêtres
et les anciens pensaient aux autres personnes, se considérant eux-mêmes comme
des purs. Ils osent même en conclure que ces « misérables, le
propriétaire du domaine les fera périr misérablement.
Mais
quand Jésus leur laisse entendre alors que la vigne représente Israël et qu’ils
sont eux-mêmes ces vignerons-là et qu’en conséquence le Royaume de Dieu leur
sera enlevé pour être donné à d’autres, ils deviennent furieux et cherchent à
le faire arrêter. Mais ils n’osent pas le faire par peur de la foule.
Cette
attitude des grands prêtres et des anciens du peuple ressemble fort à celle des
frères de Joseph, même si cette dernière se situe dans un cadre strictement
familial. Joseph, vendu par ses frères est devenu une bénédiction pour beaucoup et
la prosperité de tout un peuple. De
même Jésus, accusé injustement et mis à mort par ses frères de race, a-t-il été
exalté par Dieu, qui lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom (Ph 2, 9)
et deviendra cause de salut pour l’humanité toute entière.
Enfin,
retenons que Dieu ne saurait laisser le mal triompher, ni laisser le jugement
humain prévaloir sur celui divin. Il est capable de tourner en dérision la
méchanceté humaine en la mettant au service du bien. Ceci résume donc bien
toute l’histoire de la rédemption. Jésus et Joseph, les deux innocents
gratifiés, nous apprennent que chacun de nous a une étoile qui le guide et que Dieu n’abandonne pas celui ou celle qui met sa
confiance en lui. «Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu… » (Rm 8,
28).
Sébastien Bangandu, a.a.
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