Lectures :
1ère lecture : Ac 4, 23-31
Évangile : Jn 3, 1-8
Bien chers frères et sœurs,
La lumière du ressuscité brille et se répand dans le
monde. Tous ceux et celles qui en sont illuminés emboitent les pas au
premier-né d’entre les mort. Aujourd’hui c’est Nicodème. Il est pharisien et
donc quelqu’un d’instruit. Bien plus, il est notable et même membre du sanhédrin.
Mais depuis qu’il a fait sa connaissance, il est resté
séduit secrètement par la personne de Jésus et son enseignement. Il veut s’approcher
de lui pour le connaître davantage. Il s’avance dans l’obscurité de la nuit
pour voir Jésus. Il veut voir clair dans sa vie et dans son cheminement. Il voit la
noirceur gagner sa vie. Mais il la voit également gagner le monde autour de
lui. Dans cette ambiance où tout est noirceur et ténèbres, il faut chercher le
chemin vers la lumière qui éclaire.
Il y va de nuit pour éviter les critiques de ses
collègues qui s’opposent avec virulence aux enseignements de Jésus. Il veut
être disciple, mais en secret. Il y va de nuit parce que c’est dans la nuit qu’on
reconnait l’importance et la nécessité de la lumière. Il n’y va pas en
connaisseur. Il représente parmi les chefs ceux qui, avec hésitation,
commencent à croire à Jésus. Et en dialoguant avec lui, Jésus se rend compte qu’effectivement
il ne connait pas tout. Il doit naître de nouveau, c’est-à-dire qu’il doit se
convertir à une vie nouvelle.
Nicodème c’est un homme en recherche. Quoiqu’hésitant,
il représente parmi les chefs, ceux qui commencent à croire en Jésus. Nicodème
c’est chacun de nous quand, gagnés par l’obscurité et le doute, nous nous avançons
vers la lumière. Et il n’y a pas de conversion sans humilité, sans
reconnaissance de nos limites. On ne peut pas expérimenter la vraie conversion si on
tient beaucoup à sa dignité, à sa grandeur.
La résurrection est avant tout une renaissance. Celui
ou celle qui naît de nouveau devient une nouvelle et vivante créature. De ce
point de vue, l’entrée dans le Royaume de Dieu n'est pas une vie dans les
nuages, mais plutôt un style de vie qui fait de tous les baptisés des
véritables vivants dès ici-bas. Mais nous le savons tous, il n’y a pas d’enfantement
sans douleurs. Prions pour que l’Esprit nous aide à vivre notre vie chrétienne dans
la confiance en la puissance de la résurrection du Christ.
Sébastien Bangandu, a.a.
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